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Les gauches juives au Canada et aux États-Unis dans la première moitié du XXe siècle : entre similarités et divergences

Lundi 16 décembre 2024, 10h-12h, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (hybride)

Avec Pierre Anctil, professeur émérite à l’Université d’Ottawa, séance animée par Maria Tarasova Chomard (Université Paris 8 Vincennes — Saint-Denis/Institut d’histoire du temps présent).

Depuis plus de vingt ans, Pierre Anctil mène des recherches sur les gauches juives au Canada, notamment à travers l’étude de la presse yiddish de Montréal. Dans cette séance, il proposera d’explorer des particularités du mouvement socialiste et anarchiste juif au Canada, en mettant en lumière les similitudes et les différences avec la situation aux États-Unis, en particulier au prisme de leur réaction à la Première révolution russe de 1905.

La séance aura lieu dans la salle 53 du campus de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, site Panthéon (12 place du Panthéon). Pour assister à distance ou en présentiel, inscription obligatoire par mail maria.chomard[at]gmail.com

Table-ronde : après les élections du 5 novembre 2024, quels enjeux pour les États-Unis et pour la gauche ?

Jeudi 21 novembre 2024, 10h-12h, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, site Lourcine, 1 rue de la Glacière, Paris, salle 203 (séance hybride)

Inscription libre mais obligatoire. Préciser « présentiel » ou « visioconférence » en écrivant à : mathieu.bonzom@univ-paris1.fr


Avec la participation de Alisen Boley (université de Nantes, TRIANGLE), Mathieu Bonzom (université Paris 1, CESSP), Clara Sebastiani (université Paris Cité, LARCA), et Cole Stangler, journaliste et auteur.

Modération : Clément Petitjean (université Paris 1, CRIDUP).

Nous vous proposons d’analyser ensemble les élections générales du 5 novembre 2024 et leurs retombées, avec comme toujours dans notre séminaire un regard particulièrement tourné vers la gauche.

La présidence Biden-Harris a été pour la gauche socialiste une expérience contrastée, faite certes de soulagement du départ de Trump de la Maison Blanche et de confrontation aux pouvoirs restés ou revenus aux mains des républicains, mais aussi de critiques envers le Parti démocrate, de l’échelon local au fédéral. De multiples mobilisations (des rues et des campus aux rangs syndicaux et aux bancs du Congrès) ont permis des avancées tout en soulevant des espoirs en partie déçus et des questions stratégiques pour l’avenir.

Les primaires démocrates pour le Congrès ou à l’échelle des États ont diversement reflété ces rapprochements et ces confrontations. Pour l’élection présidentielle, la gauche n’a pas soutenu de candidature alternative dans les primaires contrairement aux deux fois précédentes (campagnes Sanders). Elle s’est cependant alarmée de la campagne menée par Biden puis Harris et la plupart des démocrates, face à un Parti républicain qu’elle estime plus menaçant que jamais.

Pour les socialistes, dans cette campagne, le Parti démocrate ne se sera pas suffisamment adressé aux classes populaires, en attente de propositions claires répondant à leur diversité (raciale, de genre, de sexualité, géographique…) comme aux urgences socio-économiques qui peuvent les rapprocher. Il ne se sera pas montré à la hauteur des dangers de la situation nationale (trumpisme) comme internationale (Palestine). Une situation qui même dans le cas d’une victoire démocrate à la présidentielle (voire au Congrès) demeurera très préoccupante pour l’avenir, d’un point de vue socialiste, et même simplement d’un point de vue démocratique.

Comment analyser les tendances, anciennes et nouvelles, à l’œuvre dans ces élections et les semaines suivantes ?

Book club : Mike Davis, Prisoners of the American Dream, 2018 [1986]

Vendredi 30 juin, 10h-11h, en ligne

Inscriptions et envoi du lien visio : écrire à mathieu.bonzom@univ-paris1.fr

En hommage à Mike Davis (1946-2022), nous discuterons de son tout premier livre, publié en 1986 par Verso Books (ex – New Left Books) et réédité deux fois.

Avec la plume acérée qui a contribué à sa renommée, Davis apporte ici en quelque sorte sa contribution au “no socialism debate“, débat séculaire sur l’échec de la constitution d’une solide aile politique du mouvement ouvrier aux États-Unis. Il revisite à sa façon un certain nombre d’arguments classiques sur le sujet, tout en apportant son point de vue à la croisée d’une démarche académique et militante, caractéristique de sa formation politique et intellectuelle au sein de la Nouvelle Gauche.

On pourra donc d’une part revenir sur les apports du livre dans l’analyse de l’histoire du socialisme aux États-Unis, notamment son approche marxiste “hétérodoxe”, et son articulation originale du rôle des “couches intermédiaires” (middle strata de petits propriétaires) et du racisme structurel.

D’autre part, il s’agira de prendre ce texte comme un document, appartenant à l’un des derniers grand “moments” de débat intellectuel-militant sur le sujet, celui des années 1970-80.

La discussion sera introduite par Mathieu Bonzom (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, CESSP).

Vous pouvez télécharger ici des extraits du livre : https://filex-ng.univ-paris1.fr/get?id=6479d608ad12157282f31c7e

Les lectures prioritaires sont l’avant-propos et le premier chapitre, mais toute discussion du chapitre 7 sera également bienvenue.